Le défi du financement à la Corporation du Moulin Légaré
Michaël Gravel et Corporation du Moulin Légaré
Ernest Labelle : Écoute, avant de payer les comptes, j’appelais le comptable, notre ami Pomerleau, puis je lui demandais : « Là, il faut que je fasse un chèque de 29 piasses et trente-trois, est-ce qu’on a de l’argent? » « Attends un peu, tu me rappelleras demain. » On n’en avait pas d’argent. Le meunier, le meunier, on avait à peine des revenus pour payer le salaire du meunier.
Léon Tremblay : Nous autres, dans notre temps, le meunier on l’engageait. Il y a des semaines, on le payait une semaine, puis on était obligé de le mettre à pied. Là, il prenait une semaine de congé. Une semaine, une semaine. Daniel, à un moment donné, ça faisait son affaire parce qu’il bâtissait sa maison. Mais quand il a eu fini de bâtir sa maison, là il voulait travailler tout le temps.
Germain Lalonde : Les seules sources de revenus que vous aviez pour le payer, c’était la vente de la farine ?
Léon Tremblay : Puis quand on avait assez de farine, on le mettait dehors, fallait vendre de la farine avant.