Le Géant bipolaire, une légende vivante! – Dernière partie
Ce serment à sa terre, il lui doit pour services rendus. Pied nu au crépuscule, il lui parle maintenant avec les orteils dans l’humus riche, lui demandant d’être douce et de ne pas trop peser sur lui lorsque son corps de titan retournera à la terre parce que, bien qu’il soit de 1000 tonnes de muscles, la chose est claire… elle est plus forte que lui.
Heureusement, heureusement oui… il était encore temps de s’éveiller, car les échecs d’hier et d’aujourd’hui n’ont pas épuisé tous les possibles. «Maintenant qu’il est fait ce pays, il y en a qui veulent le vivre» …et pour longtemps!, comme disait monsieur Maurice Asselin.
À ce moment, le géant retourne voir sa première femme anicinabe et son enfant pour s’excuser, la dédommager, même si on n’efface pas aussi facilement un si tragique abandon. Il sort même plus souvent au soleil pour recuivrer quelque peu le cuir de sa peau. Il donne un meilleur coup de main qu’avant à son enfant du premier lit ainsi qu’à ses deux autres du deuxième lit. Ils sont devenus grand et ils font des rêves majeurs. Ils veulent vivre le pays ici et maintenant et encore plus fortement depuis que leur père, géant bipolaire, stabilise ses humeurs.
Coté cœur, ce dernier se permet des amourettes estivales en s’engageant moins sérieusement, puisqu’il sait son cœur toujours habité par des parcelles d’anciennes relations : la généreuse anishinabe, la coquette femme de la ville et la franche Ukrainienne. Bien, comme disait un certain poète : «quand j’aime une fois j’aime pour toujours!»
—FIN—