Témoignage de Roger Wylde
Enregistré en 2018.
TVC9 – Minwashin
Je pense que les gens passent par-là, le pow-wow, c’est un moyen, un véhicule pour amener les gens à se rassembler puis de se rendre compte de certaines choses… Parce qu’il y a des gens qui viennent d’ailleurs, parce que c’est « intertribal » qu’ils disent… un terme anglophone. Ça amène les gens à réfléchir puis à se libérer des moins bonnes choses… à exorciser certaines choses qu’ils ont vécues plus difficilement au cours d’une année. Mais là il y en a de plus en plus, il y a plus de choses… je pense que le monde s’ouvre au monde autochtone, ce qui est l’fun, [et] ce qui n’était pas le cas en ’60, ’70, ’80… ça a commencé tranquillement, puis là on est en 2018 et je pense que les gens voient l’importance de l’apport autochtone au sein de la société. Je pense que c’est une bonne chose. Les gens qui viennent au pow-wow, qu’ils soient Autochtones ou non, qui ont des amis… font des liens ensemble et puis comme ça, ils savent, « OK, faut que j’me prenne en main, il ne faut pas que j’lâche… ». Parce que des fois ce n’est pas facile de devenir un danseur, de devenir un chanteur, ou tout simplement de devenir un artiste, ce n’est pas toujours facile. On est attiré toujours vers quelque chose de… qui nous fait regretter aussi, des fois… Le pow-wow sert beaucoup à ça aujourd’hui, je pense.
Roger Wylde est un artiste en art visuel, comédien, artisan traditionnel Abitibiwinni originaire de Pikogan, vice-président de Minwashin, un organisme créé en 2017 dans le but d’offrir une structure professionnelle aux artistes anicinabek du territoire.