Les conséquences sur la nature
L’agriculture et l’industrie ont permis le développement économique et social de la région, un développement qui ne s’est pas fait sans conséquence néfaste sur la nature.
Cette photographie d’Arnold Zageris nous montre les dégâts causés par le parc à résidus miniers Aldermac, près de Rouyn-Noranda. La mine Aldermac est exploitée de 1932 à 1943 puis est abandonnée. Depuis, les résidus miniers restants se transforment en acide sulfurique qui affecte la faune et la flore. Parce que le site représente un danger pour la santé publique, des travaux de restauration sont entrepris, mais seulement à partir de la fin des années 2000.
Au début de la colonisation, le défrichage et la prospection minière provoquent plusieurs incendies de forêt successifs d’origine humaine, diminuant la variété des essences et des paysages forestiers, causant par le fait même une augmentation des ravages des épidémies de tordeuse des bourgeons de l’épinette. Le réseau hydrographique a également été affecté par le flottage du bois et la production d’électricité, limitant ainsi les fluctuations et les crues qui permettent le maintien de certaines essences forestières. Tous ces éléments ont aussi eu des répercussions sur les territoires de chasse des Autochtones.
Il faut également savoir que la colonisation agricole n’a pas été une réussite pour tout le monde pour toutes sortes de raisons : manque d’expérience, de soutien, terres improductives, crises économiques, etc. Après les années ’50, l’abandon progressif des terres agricoles a donné lieu à la propagation des saules et des aulnes sur de grandes portions de territoire, retardant ainsi le retour des forêts naturelles.
En somme, la colonisation et le développement de la région ont façonné un milieu de vie, mais ont aussi transformé définitivement le territoire, parfois avec des répercussions dommageables sur la faune, la flore et les êtres humains.