La nature, source de loisir et de savoir : chasse et pêche
En 2005, on dénombrait plus de 40 000 pêcheurs et plus de 20 000 chasseurs résidant en Abitibi-Témiscamingue. Ces activités amènent des retombées économiques considérables, et elles attirent les touristes en provenance du reste du Québec, du Canada, des États-Unis et de l’Europe.
Source de revenus et d’emplois dès la fin du 19e siècle, ce tourisme amène au Témiscamingue des groupes d’Américains et d’Européens. Par la suite, on concède de grands domaines à des clubs privés, sans égard aux territoires traditionnels de chasse des Autochtones, ce qui force ces derniers à quitter leurs terres ou à devenir guides pour ces nouveaux occupants privilégiés, car ils connaissent finement le territoire. Au début du 20e siècle, on compte une vingtaine de ces clubs privés en région.
Les plus beaux territoires sont alors réservés à ces clubs de gens plus riches, qui autorisent l’accès seulement à leurs membres. Au début des années ’70, les amateurs de chasse et pêche revendiquent un partage plus équitable et il y a même des arrestations de manifestants en pleine forêt! En 1977, Yves Duhaime, ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche du Québec, annonce la fin des clubs privés. C’est ce qu’on a appelé l’opération « déclubage ».
La première liberté qu’une population doit avoir, c’est l’accès à son territoire.