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Mission démocratisation

Trois grimpeurs, munis de leur équipement, dans la forêt, observant le mont Césaire.

Extrait du journal La Presse en 1968.

 

Tous ces escarpements rocheux aux abords du train donnent des fourmis dans les jambes aux adeptes de l’escalade. Nos pionniers, Elizabeth et John Brett, partagent ce paradis avec leurs amis, mais rêvent d’attirer les jeunes pour qu’ils découvrent les parois de la région. On veut sortir les citadins de la grande ville et pour ce faire, on propage l’idée qu’à Val-David, il y a des parois extraordinaires !

LES PREMIERS CLUBS À DÉMOCRATISER L’ESCALADE

Madame et monsieur Brett sont sans contredit les agents de changement au centre de l’éveil de l’escalade à Val-David. Mais pour populariser davantage l’escalade dans la région, le couple Brett a besoin d’aide. Il demande donc aux clubs de plein air déjà existants d’amener leurs membres grimper dans la région.

Le McGill Outing Club (MOC) fut le premier à intégrer ce sport à ses activités. On retrouve parmi les membres du MOC des personnes raffolant de l’escalade et plusieurs membres de ce club créent une voie mythique du nom de Fatman’s Misery (1936) à l’Aiguille du mont Condor. Sept ans plus tard, Pete Coro originaire du Mexique et membre du MOC, aménage La voie d’initiation la plus fréquemment grimpée au Québec, la Chico !

Un groupe de huit personnes attachées par des cordes grimpant une paroi rocheuse à Val-David.

La Chico en 1968.

 

Puis, en 1941, John Brett veut faire avancer les choses en mettant sur pied la section de Montréal du Club alpin du Canada (CAC section Montréal). Ce club de l’Ouest, établi en Alberta, existe déjà depuis 1906. L’objectif de M. Brett est d’attirer les Montréalais. Le CAC section Montréal a tenu sa première réunion chez les Brett à Val-David. L’enthousiasme contagieux des nouveaux membre du CAC section Montréal participe à l’internationalisation de l’escalade à Val-David.

CES GRIMPEURS VENUS D’AILLEURS, UN POINT TOURNANT

Des liens se tissent entre les membres des différents clubs limitrophes: le MOC, le CAC section Montréal et le Dartmouth Outing Club (DOC) du New Hampshire aux États-Unis. Ces échanges et la notoriété de Val-David attirent les curieux qui découvrent la qualité unique de notre rocher. Ils sont particulièrement intéressés par la majestueuse colonne du mont Condor. Cette pièce de roche verticale, remarquable, complètement détachée du reste de la paroi, ressort du paysage et elle semble inaccessible. Sa cime est convoitée depuis sa découverte en 1928.

Trois grimpeurs, deux au sommet d’un rocher et une autre personne en train de le grimper en hiver (au loin la campagne est blanche de neige).

Une cordée de trois l’hiver de 1959

 

Grimpeur sur une paroi rocheuse de Val-David. Rattaché par une corde, il ne semble pas porter d’équipement particulier.

Fritz Weissner dans La Valse au mont Césaire, 1968

C’est le 23 mai 1947 que l’Aiguille est enfin conquise par l’Américain Granville Austin. Rapidement, la nouvelle voyage jusque dans l’Est des États-Unis comme une traînée de poudre ! Cela attire l’attention de plusieurs grimpeurs de renommée mondiale, dont Fritz Wiessner. Ce dernier ouvre à Val-David de nombreuses voies d’escalade qui sont toujours populaires aujourd’hui. Sur cet élan, se joignent à nos ouvreurs de voies des années 1930-1950 d’autres célébrités qui laisseront leur marque à Val-David pour les années à venir.

Un grimpeur sur une paroi rocheuse tenant une corde.

Jim McCarthy, 1960

Un grimpeur se tenant par les mains et les pieds dans la crevasse d’une paroi rocheuse.

Brian Rothery en 1962