Un Suisse descend du train
C’est en 1928 que John Brett découvre toute la richesse liée à l’escalade à Val-David. Cet ingénieur, né en Suisse en 1894, habitué à la varappe, fait ses débuts dans les parois de calcaire du mont Salève en France. Il voit pour la première fois l’Aiguille du mont Condor lors d’une randonnée hivernale à skis. Rapidement, ce fervent grimpeur de rocher a tôt compris tout le potentiel qui se dressait devant lui.
En 1932, John Brett explore donc les collines environnantes, dont le massif du mont Césaire. Lui et ses fils réalisent la première ascension complète d’une voie d’escalade telle qu’on le conçoit aujourd’hui. Deux de leurs voies classiques du mont Césaire sont la Valse (1932) et l’Arabesque (1943). Plusieurs de ces voies sont malheureusement tombées dans l’oubli.
LA CRÉATION DE VOIE
Pour que nos pionniers puissent se hisser au sommet d’un escarpement rocheux, ceux-ci doivent déceler une fissure ou des marches afin de créer un sentier vertical communément appelé voie. La plupart du temps, pour distinguer une voie, l’ouvreur lui donnera un nom inspiré par le moment présent. Aussi, le lieu où on retrouve un ensemble de voies se nomme paroi.
LE RÔLE DES BRETT
D’avril à octobre, Elizabeth et John Brett amènent leurs amis à se joindre à eux pour qu’ils deviennent leurs compagnons de cordée. Le couple et leurs fils poursuivent la création de nouvelles voies pour que de plus en plus d’adeptes puissent grimper à Val-David.
Sans le savoir, les Brett ainsi que leurs acolytes participent à la conception d’un nouveau sport. Ce dernier devient dès lors tout à fait distinct de l’alpinisme et s’appelle escalade de rocher. Ce sport exige que l’on utilise les pieds, les mains et de l’équipement pour parvenir à faire des ascensions vers les sommets.