Val-David, les débuts difficiles
L’année 1849 marque un nouveau départ pour trois jeunes hommes qui sont les premiers à s’établir dans ces cantons du Nord qui deviendront plus tard Val-David. L’année suivante, ils seront rejoints par leurs épouses, et d’autres braves. Car il faut être fort, brave. La terre est ingrate (on parle de « terres de roches » dans les Laurentides). L’isolement est total. En effet, il faudra attendre 20 ans pour bénéficier de l’ouverture d’un chemin menant de Shawbridge à Val-David. Les colons peinent à assurer leur subsistance; la pauvreté est généralisée.
UN PEU D’ESPOIR AVEC LE TRAIN DU NORD
C’est le train du Nord, projet fondateur du curé Antoine Labelle de Saint-Jérôme, qui pourra apporter espoir aux quelques centaines de colons installés ici. Le train de Montréal atteint Saint-Jérôme pour la première fois en 1876.
Il faudra 16 années de plus pour qu’il atteigne notre région en 1892. Il ne joindra finalement Mont-Laurier qu’en 1909.
Antoine Labelle a vendu l’idée de son train aux investisseurs en promettant du bois de chauffage et du bois de construction pour le marché de Montréal: bois de charpente, bois de plancher, moulures, etc. Cela représente un nouveau débouché pour nos colons, un moyen assuré de sortir de l’isolement et peut-être de la pauvreté.
CE QUI DEVIENDRA VAL-DAVID
Deux gares sont construites sur notre territoire, à proximité de moulins à bois, comme il se doit. Toutes deux portent d’ailleurs le nom de ces moulins: la gare de Belisle’s Mills et la gare Préfontaine.
Autour des moulins de Joseph Bélisle et de la rue de la gare, petit à petit, s’installe une communauté : forgerons, magasins généraux, boulangerie, bureau de poste… La communauté d’environ 420 âmes deviendra paroisse en 1917, aura une chapelle puis une église en 1920. La paroisse séparée de sa paroisse-mère de Sainte-Agathe deviendra village, sous l’appellation officielle de municipalité du village de Saint-Jean-Baptiste-de-Bélisle en 1921. L’appellation Val-David ne deviendra officielle qu’en 1944. L’avenir est devant.
Si le rail permet l’échange des denrées et des produits, il permet aussi l’échange des personnes. Les premières personnes à bénéficier de l’accueil sur notre territoire seront… des malades… les tuberculeux.