L’appel de l’enrôlement
Lors du déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale,
le 1er septembre 1939, la communauté verdunoise compte prêter main-forte à la Grande-Bretagne et à l’effort de guerre du Canada. Le sens du devoir est probablement la principale raison pour laquelle les Verdunois s’enrôlent. Dans certains cas, le fort engagement de leurs parents lors de la Première Guerre mondiale les inspire à faire de même. Le patriotisme et le goût de l’aventure sont présents, mais souvent relégués au second plan. L’engagement militaire des Verdunois devient une tradition familiale à honorer. Les plus jeunes doivent, quant à eux, attendre leur majorité, tel que Douglas Whyte, impatient d’accomplir «son devoir».
Écoutez l’extrait audio en anglais avec la transcription en français Douglas Whyte s’engage en 1943 et deviendra sergent.
Durant la guerre, le nombre de vies fauchées s’accroît. Les Forces Armées manquent d’effectifs et cherchent alors de nouvelles recrues. Le manque de personnel est si criant que les vétérans de la Première Guerre mondiale, les jeunes de 18 ans et les hommes de 45 à 50 ans,
sont sollicités pour prêter main-forte dans la Réserve de l’Armée.
Ces réservistes demeurent au pays et libèrent ainsi des hommes de l’Armée régulière pour le service outre-mer.
En 1944, on estime que 4 238 Verdunois sont dans l’armée de Terre, 1 072 dans la Marine et 988 dans l’Aviation. L’engagement verdunois est exceptionnel. Il n’est pas rare que plusieurs membres d’une même famille servent dans les Forces armées. Les organisations communautaires, sportives et culturelles ont ainsi de la difficulté à trouver suffisamment de participants pour poursuivre leurs activités. Les écoles ressentent également ce manque d’effectifs puisque certains élèves plus âgés et des enseignants sont en service militaire. Au total, environ 7 000 Verdunois et Verdunoises servent, marquant ainsi la vie quotidienne de toute une communauté.