L’attente et le deuil
Lors des guerres mondiales, plusieurs familles, couples et amis vivent des situations d’attente, de solitude et de deuil très difficiles. La mobilisation des proches, les disparitions, les emprisonnements, les blessures et les décès ajoutent des souffrances affectives aux efforts de guerre déjà nombreux. Plusieurs documents conservés, tels que des articles de journaux, des lettres et des télégrammes, témoignent de ces douloureux moments. Le travail et les activités bénévoles aident à mieux supporter l’attente de recevoir des nouvelles, bonnes ou mauvaises.
Selon le journal The Guardian, au moins 171 Verdunois sont morts durant la Deuxième Guerre mondiale, dont 102 dans l’armée, 43 dans l’aviation et 26 dans la Marine. Les deux premières victimes verdunoises succombent le 3 septembre 1939, la première journée de la guerre, lors du torpillage du paquebot Athenia. La verdunoise Hannah Baird, membre de l’équipage, est considérée comme la première perte canadienne lors du conflit. À l’été 1943, cinq à dix morts et blessés sont répertoriés hebdomadairement dans le Guardian. Ces colonnes sont lues avec appréhension. Il n’est pas rare que plus d’un membre d’une même famille perdent la vie durant la guerre. Peu de données sont disponibles pour la Première Guerre, mais le nombre de Verdunois décédés est estimé à plusieurs centaines.
Le réseau social verdunois et les églises s’efforcent d’apaiser la douleur des endeuillés. Verdun est une communauté soudée. Les gens connaissaient très bien leurs voisins et cela favorise un soutien collectif pour les familles en deuil.