Des changements de comportements jusque dans les maisons
Photographie
Date : Inconnue
Source : Archives de l’arrondissement de Verdun (boîte A-452)
Extrait audio
Date : 1994
Source : Courtoisie Serge Durflinger
Cette publicité s’adresse aux femmes afin de les inciter à ramasser et conserver tous les objets et matériaux non essentiels pour les réutiliser à des fins de guerre.
Extraits de l’entrevue avec Noëlla Bisson (N.B.), réalisée par l’historien Serge Durflinger.
N.B.: Les filles nous autres, on pouvait pas acheter des bas de nylon. Acheter une paire de bas de nylon, c’était cher ça. On avait tellement peu, qu’on pouvait pas. Savez-vous ce qu’on faisait?
N.B.: On se peinturait les jambes là, on mettait comme un make-up là, sur les jambes.
N.B.: Quand on avait des bas, pis dans c’temps là, y’avait une ligne en arrière des bas de nylon [et] là, on se prenait un crayon brun pis on se peinturait ça en une ligne. C’est quand que vous sortiez, les hommes y pleuraient [de rire] , les bas de nylon étaient beaux. C’était comme ça. Ma sœur, je me rappelle, elle sortait avec un garçon pis y’avait donné une paire de bas de nylon Phantom. Eille, ça c’était les chers! C’était tout un cadeau c’t’affaire là.
N.B.: Ben a les ménageait, a les frottait tranquillement pis fallait les serrer, pis elle les mettait juste dans les grandes occasions. Ah..Y’a ben des choses comme ça. Nous autres, y’avait pas d’élastiques, ben y’avait pas des zippers, c’était de l’acier.
N.B.: Faque là, nos petites culottes, ben on avait pas d’élastique, c’était une petite bordure là.
N.B.: Pis ça s’attachait par des boutons. Faque fallait pas perdre le bouton ok.
N.B.: Je me souviens, moi sur la rue Wellington, sur Wellington, j’ai failli les perde.
N.B.: Le bouton est parti.
N.B.: Je les tenais, j’m’en venais. Pis mes cheveux, c’était pareil.
N.B.: Ça s’attachait avec des boutons. Y’a différentes choses de même qu’on pouvait pas avoir. Tsé, quand on s’est marié, on était même pas capable de trouver un poêle.