Douglas Whyte s’engage en 1943 et deviendra sergent
Photographie
Date : 21 décembre 1945
Crédit : The Guardian (Verdun) Courtoisie de Kevin Whyte
Extrait audio
Date : 1994
Source : Courtoisie Serge Durflinger
En 1943, Douglas Whyte s’engage dans l’Aviation royale canadienne comme son père.
Extrait de l’entrevue avec le sergent Douglas Whyte ( D.W.) , réalisée par l’historien Serge Durflinger (S.D.).
Traduction en français :
D.W. : Je fais partie d’un groupe d’environ 12 gars, de véritables amis.
S.D. : Douze?
D.W. : Douze. C’était considéré… je n’aime pas utiliser l’expression « bande », parce que je…
S.D. : Mais, c’était une bande?
D.W. : Oui, c’était une bande de gars, vraiment. Et des 12, il y en a 11 qui se sont enrôlés.
S.D. : Vraiment?
D.W. : Tout à fait, oui.
S.D. : Mais pour quelle raison, d’après vous? À cause de l’influence des camarades, ou bien…?
D.W. : Non, je crois que la plupart d’entre eux, tout comme moi, provenaient d’une famille au passé militaire. Comme je l’ai indiqué, mon père a fait partie du Régiment montréalais d’infanterie de l’armée canadienne (le Victoria Rifles) pendant 20 ans au moins, et l’oncle que j’ai mentionné dans…
S.D. : L’article
D.W. : L’article… était un vétéran de la guerre des Boers en Afrique du Sud et de la Première Guerre mondiale, pour ensuite devenir membre de la Garde des anciens combattants.
S.D. : Oui, lors de la Deuxième Guerre mondiale?
D.W. : C’est exact, et il était en poste à Coteau-Landing. Et les onze gars que j’ai mentionnés, qui se sont tous enrôlés, eh bien je crois qu’ils ont tous appartenu d’une manière ou d’une autre à un corps de cadets. Dans mon cas, c’était les cadets de l’Air. Trois ou quatre de mes camarades étaient dans les cadets de la Marine; nous étions pas mal fiers d’être des militaires.
[…]
S.D. : Alors, pourquoi vous êtes-vous engagé? Parlons maintenant de vous.
D.W. : Eh bien, c’était la chose à faire. N’ayons pas peur des mots. Je veux dire, je ne veux passer pour le genre de patriote qui était impatient de s’enrôler pour aller faire sauter les foutus Boches. J’ai sûrement subi une certaine influence, entre autres en suivant les traces de mon père qui a servi son pays. J’étais un enfant de l’armée, si je peux m’exprimer ainsi.
S.D. : En effet.
D.W. : Parce que mon père a appartenu au Régiment montréalais d’infanterie de l’armée canadienne (Victoria Rifles) pendant 20 ans, et comme je l’ai mentionné, j’étais considéré comme la mascotte du Régiment parce que j’ai passé tellement de temps à l’armurerie de Chomedey. Et puis, quand le Régiment est officiellement déménagé à ses nouveaux quartiers sur Cathcart, ma mère n’avait pas besoin de me trouver une gardienne, parce que mon père pouvait toujours m’amener avec lui. Vous savez, j’observais les défilés, entre autres, sur les lignes de côté. Alors, je savais ce que j’avais à faire… parce que j’avais hâte, très hâte, de m’engager. Ça, c’est sûr. J’étais vraiment impatient et j’ai eu de la chance de le faire, parce que je faisais partie des Cadets et que je connaissais le chef de peloton, qui pouvait tirer les ficelles, etc., alors…
S.D. : Parce que vous n’aviez pas encore atteint l’âge de la majorité à l’époque.
D.W. : C’est ça, oui.