Des patriotes d’origine britannique
Entre 1901 et 1941, l’arrivée massive d’immigrants anglais, écossais et irlandais contribue à la croissance démographique de Verdun qui voit sa population passer de 2 000 à 67 000 habitants. Le prix peu élevé des loyers qui prévaut incite de nombreux immigrants issus des classes ouvrières des îles britanniques à s’y établir. En 1941, 58% de la population de Verdun est anglophone et près de 17% sont nés aux îles britanniques.
Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que la plus grande concentration d’organismes communautaires britanniques de la région montréalaise soit alors à Verdun. Des filiales d’organismes tels que Sons of England Benefit Society, l’Armée du Salut, Imperial Order Daughters of the Empire et le Young Men’s Christian Association (YMCA) y voient notamment le jour. Que ce soit lors de la Première ou de la Deuxième Guerre mondiale, la majorité de ces organismes participent activement à l’effort de guerre.
Par exemple, en 1939, le YMCA donne accès à toutes ses installations de conditionnement physique à l’armée. Sa piscine est particulièrement prisée des soldats!
De nombreux immigrants britanniques s’impliquent dans les sphères politique et sociale de Verdun, dont le maire Edward Wilson et le greffier Arthur Burgess. Ces personnalités publiques contribuent à accentuer le patriotisme de Verdun. Lorsque la guerre éclate, tous appuient le Grande-Bretagne, le Canada et plus spécifiquement Verdun dans leur effort de guerre.