Une frégate pour Verdun
En 1940, une politique de dénomination des navires est développée au Canada pour récompenser une ville de son patriotisme ou de son effort de guerre. En novembre 1941, le député fédéral de Verdun, Paul-Émile Côté, écrit à l’honorable A.L. Macdonald, ministre du Service naval du Canada, pour demander à participer au programme. Le processus aboutit en septembre 1942 lorsque la Marine royale canadienne informe le maire Wilson qu’elle souhaite nommer une nouvelle frégate en l’honneur de Verdun. Cependant, le nom de Verdun est déjà utilisé dans la Royal Navy britannique, et comme les deux marines servaient ensembles, la ville doit donc trouver un autre nom pour sa frégate.
Au mois de septembre 1942, le maire Wilson demande à la communauté de soumettre ses idées de noms dans le cadre d’un concours proposé dans le journal local The Guardian. Le concours se termine le 1er octobre 1942 et trois propositions sont choisies parmi les 152 soumises.
Les choix seront, dans l’ordre, Beurling (le pilote de chasse « as » verdunois), Crawford (un des pères fondateurs de Verdun) et Dunver (transposition des syllabes Ver et Dun). Macdonald, annonce officiellement en avril 1943 que la frégate de Verdun sera nommée His Majesty’s Canadian Ship (HMCS) Dunver.
Le Dunver, une frégate anti-sous-marine de 300 pieds de long et de 2 445 tonnes, est officiellement commissionné par la Marine royale canadienne, à Québec, le 11 septembre 1943. Les Verdunois sont très fiers de leur navire, se réjouissent de ses exploits et s’occupent avec plaisir de son équipage.
Le saviez-vous? Une tradition militaire veut qu’un enfant d’un membre de l’équipage né à bord d’un navire de Sa Majesté soit baptisé directement dans la cloche du navire et que son nom y soit gravé. Cet événement est arrivé sur le Dunver lorsque la femme d’un médecin a accouché à bord du navire et que le nom de son enfant, Carol Reach Kerr, fut gravé sur la cloche.