Les villages privés des minières
Tandis que personne ne fréquentait le canton de Fournière au début des années 1920, à l’exception des Premières Nations et de quelques prospecteurs à la recherche d’or, il y a plus de 400 personnes qui travaillent dans les mines malarticoises en 1937.
Comme il n’y a aucune ville à proximité, les compagnies minières doivent s’occuper elles-mêmes de l’hébergement de leur main-d’œuvre. De petits campements apparaissent donc en marge des mines en développement. Toutefois, à partir de 1933, la Malartic Gold Mines, qui deviendra éventuellement la Canadian Malartic Gold Mines, construit un véritable village privé à proximité de ses infrastructures industrielles.
Tandis que les cadres habitent dans des maisons appartenant à la minière, la main- d’œuvre, surtout constituée d’immigrants venus d’Europe de l’Est, vit entassée dans des dortoirs. On retrouve de nombreux services dans ce village, notamment une pharmacie, une épicerie et un bureau de poste. De plus, une école accueille les enfants. La minière fournit le bâtiment et les mineurs se cotisent afin de rémunérer l’enseignante.
Carole St-Jarre nous parle des villages privés :
Écoutez l’entrevue avec la transcription.
À l’instar de la Canadian Malartic, deux autres compagnies minières du canton de Fournière, la East Malartic et la Malartic Gold Fields, érigent aussi des villages privés.