Entrevue avec le sociologue Jean-Philippe Rioux-Blanchette
Date de l’entrevue : 2019
Crédits : Société d’histoire de Malartic
Titre de la photo : Huit hommes posant les rails du chemin de fer de Rouyn-Noranda
Date de la photo : 1926-1927
Crédits photo : BAnQ Rouyn-Noranda, fonds Canadien National. 08Y,P213,P321
Le sociologue Jean-Philippe Rioux-Blanchette nous parle des deux vagues d’immigrations internationales en Abitibi.
Monsieur Jean-Philippe Rioux-Blanchette :En Abitibi-Témiscamingue, il y a eu deux grandes vagues d’immigration. Surtout en Abitibi, en Abitibi pionnière et minière, qui est la poursuite [la prolongation] du front pionnier du nord de l’Ontario où il y avait des mines d’installées. Il y avait déjà une grande population extrêmement cosmopolite. Elle avait été amenée, notamment par le travail sur le chemin de fer où il y avait une grande diversité culturelle chez les travailleurs. Cette population est également amenée dans le contexte des villes minières même, en Ontario. Là aussi la main-d’œuvre est extrêmement diversifiée. Elle était semblable à la première vague du front pionnier en Abitibi.
La deuxième vague [d’immigration en Abitibi] va se trouver à être une continuité des besoins en fait de main-d’œuvre des entreprises minières. Celles-ci vont être encore plus téméraires et vont sélectionner directement la main-d’œuvre et vont aller en Europe qui est en pleine reconstruction et les gens sont en train de se retrouver de l’emploi, une vie normale, etc. Ils vont engager plusieurs immigrants, notamment en Europe de l’Est et dans les pays gravement touchés par la guerre.