Conclusion
Au total, entre 1943 et 1948, ce sont 156 bâtiments qui sont transportés jusqu’à Malartic et 107 qui sont détruits. Finalement, le dernier squatter quitte Roc-d’Or pour Malartic le 20 octobre 1947. Toutefois, plusieurs bâtiments subsistent : une scierie, un poulailler, un hangar à carottes de forage et une maison moderne. En octobre 1948, une rangée de saules est plantée de chaque côté de la route afin de cacher les rares vestiges qui demeurent.
En dépit de ce qu’un surnom comme « Putainville » laisse présager, Roc-d’Or n’est pas qu’un campement anarchique peuplé essentiellement de prostituées et de mineurs célibataires. En vérité, cette agglomération est très similaire aux villes de Val-d’Or et de Rouyn à leur début. C’est plutôt la pauvreté, l’opposition de la population de Malartic et la volonté du gouvernement à faire cesser la squattérisation qui sont à l’origine de la destruction de Roc-d’Or.
Carole St-Jarre partage sa pensée sur l’héritage de Roc-d’Or :
Écoutez l’entrevue avec la transcription.
Exception faite d’une résidence, les vestiges de Roc-d’Or sont maintenant tous disparus. Dès les années 1950, plusieurs maisons ont été érigées où se situait alors ce village de squatters. En conséquence, seule l’histoire témoigne de l’existence de cette agglomération qui a jadis été surnommée « Putainville ».