La fin de Roc-d’Or
Au début de 1943, environ huit ans après le début du village, le gouvernement prend la décision de détruire Roc-d’Or. Rapidement, une certaine résistance s’organise dans le but de faire fléchir le gouvernement.
En plus de nombreuses lettres ouvertes publiées dans les journaux régionaux et d’une pétition envoyée au premier ministre Adélard Godbout, une délégation se rend même à Québec.
Bien que leur volonté ne faillit pas, les fonctionnaires font preuve d’une certaine flexibilité envers les résidents. Loin de les expulser sans préavis, de nombreux délais leur sont accordés. En fait, le gouvernement espère que les squatters déménageront volontairement dans la ville bien organisée de Malartic plutôt que de demeurer dans leur village « insalubre » et destiné à la destruction.
Rose-Aimée Francoeur-Mask nous explique le déplacement de sa maison :
Écoutez l’entrevue avec la transcription.
Tandis que les propriétaires des habitations dont la solidité est jugée insuffisante doivent les abandonner, les autres ont la possibilité de les déménager.
Lors des premiers déménagements, à l’été 1943, ceux qui quittent le village de squatters font l’objet de sarcasmes, d’insultes et de menaces. Malgré tout, un grand nombre de maisons, « parmi les plus grandes et les plus belles », sont déplacées à cette époque selon le rapport de l’enquête sur Roc-d’Or.