La pauvreté et les conditions insalubres

Vue de la rue principale de Roc-d’Or, vers 1942 (BAnQ Québec, fonds ministère des Affaires municipales et des Régions).
Bien davantage que la présence des commerces illicites, c’est la pauvreté et l’insalubrité qui frappent les enquêteurs du gouvernement lors de leur visite à Roc-d’Or à l’été 1942. Plusieurs citations démontrent leurs réactions :
Selon le rapport de l’enquête sur le village de squatters de Roc-d’Or de 1942, certains foyers sont tellement crasseux « qu’une porcherie raisonnablement bien tenue serait propre à côté » et ils « devraient être démolis ou mieux brûlés à cause de la vermine qui s’y trouve ».

En l’absence de canalisation adéquate, les eaux usées sont répandues à même le sol. Vers 1942. (BAnQ Québec, fonds ministère des Affaires municipales et des Régions).
En plus de l’absence de réseaux d’aqueduc et d’égout amenant des problèmes d’hygiène, les logements, dont plusieurs vétustes, sont très souvent surpeuplés. Même que les conditions de vie particulières de Roc-d’Or font dire aux enquêteurs dans leur rapport que « la majorité des enfants qui habitent ces taudis […] sont actuellement abrutis et hébétés et [que sans intervention gouvernementale, ils] seraient destinés à l’asile ou aux pénitenciers ».

À plusieurs endroits dans le village, les déchets s’amassent. Vers 1942. (BAnQ Québec, fonds ministère des Affaires municipales et des Régions).
Selon les enquêteurs, les problèmes de la misère et de la pauvreté à Roc-d’Or, contrairement à celui de la présence de la prostitution, ne seraient pas résolus par l’incorporation ou l’annexion du village à Malartic. En fait, la construction des systèmes d’égout et d’aqueduc, qui permettraient d’améliorer leur situation, est jugée trop coûteuse pour les faibles moyens des résidents.