La présence du vice et la responsabilité du curé
Pendant longtemps, des rumeurs circulaient selon lesquelles le climat social turbulent, ainsi que l’intervention du curé fondateur, seraient à l’origine de l’élimination du village de Roc-d’Or. On racontait à Malartic que c’était l’immoralité épouvantable des résidents, mais surtout la présence de plusieurs maisons de prostitution, qui auraient poussé le curé Joseph-Albert Renaud à exiger la destruction complète de cette agglomération.
Il est clair que le curé Renaud tout comme son confrère anglican le révérend Williston critiquent vertement la présence des commerces interlopes à Roc-d’Or. Pour eux, l’endroit est principalement un lieu de débauche. Comme il n’y a pas de policier, chacun fait à sa guise. En fait, le curé catholique préconise l’expulsion des « indésirables », mais veut que des « facilités financières » soient offertes pour amener les « bonnes gens » à s’installer à Malartic.
En réalité, ni l’influence du curé Renaud, ni la présence de commerces interlopes ne sont à l’origine de la décision d’éliminer Roc-d’Or. Elles ont bien sûr influencé négativement la perception des enquêteurs envers le village de squatters. Par contre, il est généralement admis que l’incorporation ou l’annexion de l’agglomération à Malartic, qui auraient permis dans les deux cas l’organisation d’une police municipale, auraient suffi à l’amélioration des mœurs du village de squatters.
Réjean Hamel qui nous parle de l’importance du curé Renaud à Malartic :
Écoutez l’entrevue avec la transcription.
En fait, trois raisons qui ont vraiment motivé le gouvernement provincial à éliminer Roc-d’Or : la pauvreté et les conditions insalubres, l’opposition de gens de Malartic et la volonté du gouvernement d’éliminer le phénomène de la squattérisation présente partout en Abitibi.