Le village de squatters de Roc-d’Or
C’est au printemps 1936 que Roc-d’Or, désignée comme le village Saint-Louis à l’époque, prend véritablement forme. Situé sur les terres publiques à la limite nord des terrains des compagnies minières de Malartic, le long de la route des mines qui relie Val-d’Or à Rouyn, ce village se peuple rapidement.
Dès la mi-juin 1936, un rapport de police indique qu’on y retrouve environ 97 bâtiments habités par 175 personnes. Alors que la population du village de squatters est évaluée à environ 800 personnes à la fin du printemps 1938, 1 106 habitants sont recensés à l’été 1942.
Rose-Aimée Francoeur-Mask à propos de sa vie à Roc-d’Or :
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La majorité des 266 bâtiments qu’on retrouve à Roc-d’Or en 1942 bordent la rue principale sur un peu plus de 1,6 km. Plusieurs résidences, plus ou moins alignées, tentent de constituer d’autres rues. Comme dans la plupart des villes minières naissantes, les rues de Roc-d’Or ne sont pas pavées et il n’y a pas de trottoir. Tandis que les résidents pataugent dans la boue à la moindre averse, le beau temps amène des nuages de poussière.
Il n’y a pas de système d’égout à Roc-d’Or. Les eaux usées sont vidées sans aucun traitement dans les fosses d’aisances et plusieurs mares d’eau stagnante apparaissent un peu partout autour des habitations. L’absence de système d’aqueduc oblige les résidents à creuser des puits. Toutefois, comme ils sont souvent situés à proximité des fosses d’aisances, plusieurs puits sont contaminés.