Un village commercial
Contrairement à ce que le terrible surnom de « Putainville » porté par Roc-d’Or laisse supposer, les commerces clandestins sont relativement discrets dans le village de squatters. À l’époque, Roc-d’Or est le principal centre de services des environs et ce sont les commerces légaux qui ont pignon sur la rue principale.
En plus de nombreux restaurants, on dénombre cinq épiceries à Roc-d’Or. Trois d’entre elles sont tenues par des Canadiens français, alors que la quatrième est la propriété d’une famille de culture juive et la cinquième appartient à une personne venue de la Roumanie avec sa mère. Sans parler de la boulangerie Massicotte et frères, qui produit environ 500 miches de pain par jour.
En plus d’une pharmacie et d’un barbier, il y a une station de taxis, une cordonnerie et un marchand d’occasions dans le village de squatters. Un résident, considéré comme l’un des dirigeants de Roc-d’Or, est propriétaire d’un magasin général. On retrouve aussi une boutique de portes et fenêtres, une forge, une quincaillerie, deux scieries ainsi que deux stations-service.
Thérèse Legault-Richard nous parle de son expérience à la pharmacie de Roc-d’Or :
Écoutez l’entrevue avec la transcription.
À la fin de 1938, un résident de Roc-d’Or a fait une demande pour avoir l’autorisation de construire et d’opérer un cinéma, mais ce fut refusé, car « [l]e département des Mines s’est fortement opposé à cette demande ». Finalement, plusieurs hôtels, tel le Saint-James, permettent de loger l’importante population qui transite dans le secteur.