Volonté d’incorporation et refus systématique

La rue principale de Roc-d’Or en 1937 (BAnQ Québec, fonds ministère des Affaires municipales et des Régions).
Depuis les débuts de Roc-d’Or au milieu des années 1930, les résidents tentent d’acheter les lots sur lesquels ils ont construit leur résidence et de faire reconnaitre officiellement le village. Bien que le gouvernement refuse systématiquement ces demandes et intensifie peu à peu la répression, les squatters n’abandonnent pas pour autant et font acheminer deux autres requêtes, dont l’une est accompagnée d’une pétition portant 106 signatures.

Article du journal la Frontière traitant du choix du nom de Roc-d’Or (La Frontière, 20 janvier 1938, p.4).

Édifice dont l’étage du haut devient une salle publique utilisée notamment pour la danse, vers 1942 (BAnQ Québec, fonds ministère des Affaires municipales et des Régions).
À la fin de 1937, devant ces refus, les résidents forment une Chambre de commerce afin de prendre en main les affaires de la localité. Leur but est d’améliorer le village, notamment en divisant les lots et en établissant des rues, afin de favoriser l’incorporation. De plus, la Chambre de commerce organise un grand nettoyage du village afin de redorer l’image de leur communauté et de démontrer la bonne volonté des résidents. Malgré leurs efforts, au printemps 1938, le gouvernement provincial fait envoyer un avis aux 152 propriétaires « afin d’empêcher toute nouvelle construction, modification, agrandissement dans les bâtisses à cet endroit ». À la suite de l’émission de ces avis, deux autres démarches afin d’incorporer le village sont faites au gouvernement. La première en août 1941 et la seconde en juin 1942. À l’instar des demandes précédentes, celles-ci essuient un refus catégorique.