Alphonse Richards (enfant qui vagabonde dans le village) 1910-1919
Pour éviter d’apparaître sur la photo, Alphonse grimpe sur une pile de bois à l’écart des employés. Il revient des écuries où il a rendu visite à son cheval préféré, Maggie, une superbe jument baie et la plus tendre des créatures. Elle s’est ébrouée en sentant l’avoine que les fermiers montaient peser en haut de la côte.
Les frères Gillies possèdent toutes sortes de chevaux, y compris des alezans, des traits belges et des percherons. Le père d’Alphonse est l’un des nombreux forgerons employés par l’entreprise. Il lui a dit qu’on n’utilise pas les Clydesdales parce que la neige et la glace s’accumulent sur leurs fanons abondants, des touffes de crins au-dessus des sabots, ce qui les rend dangereux l’hiver.
Alphonse se rappelle l’excitation qui flotte dans l’air quand les hommes reviennent de la forêt au printemps. Des centaines de chevaux descendent Arthur’s Hill en galopant vers les écuries. Une fois les bêtes nourries et soignées, on les envoie passer l’été à la ferme Ferguson, à Castleford.
Il décide d’aller voir ses amis à la cour d’école. Il espère que « Big Lars » ne sera pas dans les parages, parce qu’il veut jouer au baseball en paix. La semaine dernière, Lars s’est moqué de lui au défilé des orangistes parce qu’il a couiné d’excitation en voyant le « Roi Billy » arriver sur son magnifique cheval blanc.