Interview avec Brian Rafter
2006-0200 fonds Arnprior & McNab/Braeside Archives, Archives Arnprior & McNab/Braeside.
Brian Rafter pointe vers « Stable Hill », où se trouvaient les bascules de pesage et les écuries des frères Gillies, lors d’une visite à pied avec Laurie Dougherty en 2013.
Brian Rafter (1940-2017) commence à travailler pour les frères Gillies en 1957, à l’âge de 16 ans, après que son père lui ait dit qu’il était temps de « descendre la côte ». Il manie d’abord la scie à ruban avant de passer à la déligneuse de tête, une machine qu’il aime particulièrement. Il travaille pendant cinq ans dans les séchoirs à bois avant de décrocher un poste de bureau à l’usine Consolidated-Bathurst à Portage-du-Fort. Mais comme le travail de bureau ne lui convient pas, il quitte l’entreprise Gillies pour aller travailler pour le ministère des Transports, puis pour Boeing à Arnprior, avant de prendre sa retraite.
L’archiviste Laurie Dougherty a interviewé Brian Rafter en juin 2013 :
BR : Toute la zone ici était bômée. Est-ce que Gordon vous a parlé du triage des billots ?
LD : Il a parlé de la baie de triage.
BR : Exact. C’est là qu’ils faisaient le triage. Il y avait des bômes de pin blanc, de pin rouge et d’épinette, et les gars qui triaient les billots, ils savaient lesquels étaient lesquels. La baie était en forme de carré, et il y avait trois différentes chutes, une pour chaque sorte de billot. C’est comme ça qu’ils les triaient. Quand les bômes arrivaient, ils détachaient les billots, puis ils les faisaient rentrer dans la baie, et là ils étaient triés avant d’être envoyés au moulin. Vous avez des photos de ça, hein ?
LD : Oui, mais je ne comprends pas le processus, Brian, alors c’est bien de l’expliquer. Et la baie Red Pine tient son nom du fait qu’il n’y avait pas beaucoup de pins rouges récoltés, n’est-ce pas ?
BR : C’est ça.
LD : Et qu’ils étaient en quelque sorte mis de côté dans cette baie, j’imagine.
BR : On récoltait surtout du pin blanc, pas tant d’épinette que ça, et il y avait une baie carrée où tout le monde se baignait. Il y avait des vieux hangars à bateaux dans le coin, avec, vous savez, on les appelait des alligators, des remorqueurs. Le William Douglas est le dernier dont je me souviens.