Interview avec Mme Phyllis Brennan
2014-0339 fonds Carol-Anne Smith, Archives Arnprior & McNab/Braeside.
Gladys Desjardins (née Blackburn) est assise à l’arrière du traîneau avec des femmes et des enfants non identifiés. Cette photo a été prise au sommet d’Arthur’s Hill, en face du Braeside Inn, vers 1950.
L’étudiante du Collège Algonquin Kathleen Brennan a interviewé sa grand-mère, Phyllis Brennan (née Armstrong), le 19 avril 2015 :
KB : Te souviens-tu de la salle des orangistes à Braeside ?
PB : Certainement. On avait des soirées dansantes là-bas, et des fois ils invitaient quelqu’un, ce n’était pas un magicien, mais il faisait de la publicité pour des produits pour les cheveux, du rince-bouche et des choses comme ça.
KB : La salle des orangistes était évidemment associée à des idéologies religieuses et politiques. Est-ce que c’était le genre d’endroit où tout le monde se sent le bienvenu ?
PB : Oui. Absolument.
KB : D’accord, et le Braeside Inn ?
PB : C’était un endroit génial aussi ! Ça appartenait à Clause et Gladys Desjardins. Bien, je suis sûre que ça a appartenu à d’autres gens avant eux, mais je me souviens très bien de Clause et Gladys. Et quand Hugh venait me voir, Clause avait un taxi, et pour 0,25 $, il ramenait Hugh à Arnprior. Clause faisait de l’argent comme ça !
KB : Est-ce que le Braeside Inn était un endroit de rencontre aussi ?
PB : Oui, je me rappelle être allée à des événements là-bas.
KB : La scierie Gillies était un lieu très important de Braeside. Beaucoup d’habitants du village travaillaient là-bas.
PB : C’était notre seule industrie.
KB : C’était surtout des hommes qui travaillaient à la scierie, ou il y avait des femmes aussi ?
PB : Non, il n’y avait pas de femmes à la scierie. Mais quand ils ont eu leur bureau, des femmes ont travaillé là.
KB : Connaissais-tu des membres de la famille Gillies ?
PB : Oui, mais pas avant d’être plus vieille. Quand j’étais jeune, je n’en connaissais aucun.
KB : Ils avaient une maison d’été à Braeside, mais est-ce qu’ils vivaient au village ou à Arnprior ?
PB : Ils vivaient au village. Il y a toujours, tu sais [la maison brune]. Je m’en souviens depuis que je suis toute petite. Et je me rappelle quand j’ai eu la fièvre rhumatismale, Mme J. S. Gillies m’a apporté du gâteau blanc, elle appelait ça un gâteau de Noël pour enfants, c’était tellement bon !
KB : Alors les Gillies s’impliquaient dans la communauté ?
PB : Oui, et une année, Mme Gillies a donné des skis à tous les enfants de Braeside. C’est là que j’ai commencé à aimer le ski.
KB : Quelles autres activités y avait-il à Braeside ?
PB : On patinait et on glissait tout l’hiver. On allait glisser presque tous les soirs, et on avait une patinoire extérieure, c’était merveilleux.