L’infirmière Barbara Kennedy parle de la Cancer Detection Clinic
Date : 2021.
Crédit : The Miss Margaret Robins Archives of Women’s College Hospital.
Intervieweuse : Souvenez-vous de l’époque où vous travailliez dans la Cancer Detection Clinic ?
Infirmière Kennedy : Je pense que j’ai compté parmi les premières infirmières à travailler avec Fanny Cracknell. Elle était – celle qui a ouvert la clinique vraiment.
Intervieweuse : Et vous y avez travaillé comme infirmière ?
Infirmière Kennedy : J’y ai travaillé comme infirmière, oui. Nous deux, seulement. Elle était infirmière autorisée aussi, mais d’un autre endroit et elle était plus âgée que moi. Je crois que je me suis mariée en ’49, donc ça se peut qui j’y aie commencé juste avant ça, ou juste après.
Intervieweuse : Quelles sortes de choses faisiez-vous à la clinique en votre qualité d’infirmière ?
Infirmière Kennedy : C’était une clinique où l’on utilisait le test Pap pour le dépistage du cancer. C’était la principale chose, je crois, du moins à cette époque-là. Environ quinze patientes venaient pour leur rendez-vous, et Fanny Cracknell les inscrivait et prenait leur argent, je crois que ça coûtait 15 $ [rires] pour se faire examiner dans la clinique. Elle me donnait ensuite le dossier, et je m’assurais que chaque patiente voyait quatre médecins différentes et qu’elle passait un test sanguin et une radiographie thoracique.
Les quatre médecins étaient la Dre Marion Kerr. Elle établissait les antécédents historiques. La Dre McEachern s’occupait des oreilles, du nez et de la gorge. Il y avait une chirurgienne, mais je ne me souviens plus qui c’était. Et je crois qu’il y avait une gynécologue du nom de Dre Lougheed. C’est elle qui faisait le frottis pour le test Pap.
Les patientes faisaient tout cela le matin, puis elles revenaient après le dîner pour une radiographie thoracique à l’hôpital. Les rapports, surtout ceux des tests Pap, je ne suis pas certaine s’ils revenaient à la Cancer Detection Clinic. Je crois qu’elle faisait suivre les résultats positifs au médecin de famille. Mais il y avait des cancers précoces, un nombre considérable étaient positifs, c’était un très bon système. Nous voyions à peu près quinze patientes par jour, il y avait une liste d’attente à laquelle il fallait ajouter son nom avant d’avoir rendez-vous. Il y en avait vraiment.
Intervieweuse : J’ai lu que le service était très populaire et que la liste d’attente s’allongeait chaque année.
Infirmière Kennedy : Oh oui, bien, quand on en fait quinze pas jour, ce n’est pas mal, parce que c’est juste le matin jusqu’à une heure à peu près, et on voyait quatre spécialistes différentes pour des tests de sang et une radiographie thoracique. Ce fut un grand succès.