La Dre Marion Hilliard – Les personnes qui réussissent s’encouragent
La représentation inférieure des femmes dans les STIM est un problème pour tout le monde. Nous avons toutes un rôle important à jouer dans cette conversation. Les hommes aussi ont un rôle actif à jouer pour atteindre l’égalité des sexes dans les STIM. Les hommes peuvent soutenir les femmes en devenant leurs alliés. Un allié masculin est un homme qui soutient, qui aide et qui défend les intérêts des femmes. Cela peut avoir lieu dans les contextes professionnels et dans les domaines des STIM. Pour la Dre Marion Hilliard, des alliés ont joué un rôle important dans sa carrière professionnelle en tant que médecin et chercheuse médicale.
La Dre Hilliard fut chef d’obstétrique et de gynécologie au Women’s College Hospital (WCH). Comme de nombreuses autres femmes au Canada, elle s’inquiétait du nombre croissant de diagnostics de cancer chez les femmes. Dans les années 1940, le cancer du col utérin occupait le deuxième rang des cancers les plus courants chez les femmes âgées de 35 à 50 ans au Canada. Or, selon les estimations, entre 90 % et 100 % des cas auraient été curables grâce à la détection précoce.
La Dre Hilliard a trouvé un mentor en la personne du Dr Joe Vincent Meigs. Ce dernier avait publié une des premières études sur le test Pap, une technologie récemment développée qui constituait une percée innovante. Le test Pap servait à la détection précoce du cancer du col utérin, mais il n’était pas largement utilisé au Canada. De nombreux hôpitaux n’avaient pas à leur disposition les laboratoires et les techniciens spécialisés nécessaires pour traiter les résultats du test.
La Dre Hilliard estimait que la mise au point d’un test simplifié pourrait accroître son utilisation au Canada. Elle croyait qu’un nouveau test sauverait davantage de vie de femmes.
En 1948, la Dre Hilliard a fait équipe avec la Dre Eva Mader Macdonald et le Dr W. L. Robinson de l’Institut Banting de l’Université de Toronto, un allié de longue date du WCH. Cette collaboration a mené au développement d’un test Pap simplifié que n’importe quel gynécologue ou médecin de famille pouvait utiliser. Et n’importe quel pathologiste bien formé pouvait faire le diagnostic.
L’étude clinique initiale fut menée au WCH auprès de 2 096 femmes. La Dre Hilliard a publié les résultats dans le Journal de l’Association médicale canadienne. De 1948 à 1952, près de 30 000 tests Pap simplifiés furent traités au WCH, et de nombreuses vies furent sauvées.
Audioclip (en anglais) avec transcription traduit en français : La Dre Eva Mader Macdonald parle du nouveau test Pap simplifié.