Charlotte parle de sa formation dans la salle d’opération
Crédits audio : De la collection des Miss Margaret Robins Archives of Women’s College Hospital.
Intervieweuse : Quand vous étiez dans la salle d’opération, est-ce qu’une seule étudiante-infirmière était présente ou quelques-unes?
Charlotte, Classe de 1969 : Il y en avait une ou deux au maximum parce qu’on était avec l’équipe régulière. La première fois, on ne faisait peut-être qu’ouvrir les paquets chirurgicaux, et la prochaine fois on ouvrait peut-être les plateaux. Ils étaient assemblés à l’avance mais il fallait vérifier que tout était en place… certains médecins demandaient qu’un plateau soit assemblé d’une façon particulière pour répondre à leurs besoins. Ils voulaient un instrument particulier, alors qu’un autre chirurgien utilisait un instrument différent. Il fallait donc vérifier que tout était correct. Mais il est certain qu’il fallait se laver si on était présente dans la salle d’opération. Il nous arrivait d’être l’infirmière qui passait les instruments au médecin. Certaines des aiguilles avaient déjà leur fil mais d’autres pas. Ça dépendait de l’instrument utilisé. Je me souviens qu’il fallait parfois insérer le fil. On tenait l’aiguille dans la pince et le fil à coudre dans une autre et il fallait joindre les deux. Heureusement que j’avais une très bonne vue et une assez bonne coordination à cette époque, donc je réussissais généralement à le faire. Parfois, après quelques tentatives, une des infirmières qui observaient perdait patience et prenait l’aiguille et le faisait elle-même parce que le médecin en avait besoin dans les 30 secondes [rires]. Donc, elles coopéraient mais elles essayaient de nous donner de l’expérience dans la salle d’opération. Il était clair que nous n’allions pas devenir infirmières de salle d’opération, mais elles voulaient que nous fassions l’expérience.