Expédition du minerai de fer des mines de Bell Island
De manière quelque peu ironique, dans les années précédant la Deuxième Guerre mondiale, l’Allemagne nazie était le plus grand acheteur de minerai de fer en provenance de Bell Island. Lors des années menant vers la Deuxième Guerre mondiale, la priorité d’Hitler était d’accroître la puissance de l’armée de terre, de la marine et des forces aériennes allemandes. Pour ce faire, une grande quantité de fer et d’acier était nécessaire.
Entre 1935 et le début de la guerre en 1939, près de trois millions de tonnes de minerai de fer ont été expédiées des mines de Bell Island vers l’Allemagne. En fait, le dernier navire à destination de l’Allemagne a quitté Bell Island seulement six jours avant l’invasion de la Pologne par les nazis, geste qui a marqué le début de la guerre. Une fois la guerre déclarée, les expéditions de minerai de fer en direction de l’Allemagne ont cessé tandis que celles vers Sydney, Nouvelle-Écosse, et la Grande-Bretagne se sont accrues.
Le minerai de fer était extrait du sous-sol de Bell Island. Les puits des mines s’étendaient sur plusieurs kilomètres au large de l’île, sous l’océan Atlantique.
Le minerai de fer était chargé sur des navires à l’aide de convoyeurs à courroie, à partir de deux grands quais situés sur les berges de Bell Island. Une fois chargés, les navires allaient s’ancrer au large de Bell Island et attendaient qu’un convoi les escorte jusqu’à Sydney.
Les navires de guerre de la Marine royale canadienne escortaient les convois pour les protéger des sous-marins allemands. Toutefois, en 1942, les U-boot avaient déjà coulé plusieurs navires de charge et escortes de la Marine, le long de la côte est canadienne. Peu de temps après, les U-boot viendraient « hanter » les eaux entourant Bell Island.