La cartographie et l’étude des épaves de Bell Island
Les quatre épaves de Bell Island constituent, ensemble, un champ de bataille immergé. L’étude de ce champ de bataille fournit des informations sur les attaques des sous-marins allemands contre ces navires marchands. Avec les rapports et les témoignages de témoins oculaires, ces informations peuvent servir à reconstituer les attaques à la torpille de 1942. Il serait même possible de localiser des torpilles non explosées qui gisent encore aujourd’hui au fond de la mer.
L’archéologue maritime Ken Keeping et la Shipwreck Preservation Society of Newfoundland and Labrador étudient les épaves de Bell Island. Ken utilise un sonar multifaisceaux à haute résolution pour générer des modèles tridimensionnels (3D) des quatre épaves et du milieu environnant. Les images sonar des quatre épaves montrent clairement les dommages énormes causés par les torpilles allemandes. En effectuant à plusieurs reprises ces relevés d’année en année, il est possible de suivre l’évolution de la structure des navires dans le temps.
Les témoignages des plongeurs et les données recueillies à l’aide des sonars se complètent et confirment que les quatre épaves des navires en acier s’effondrent lentement, à mesure que leur coque et leurs superstructures en acier rouillent et s’affaiblissent au contact de l’eau salée. Des quatre épaves, il est clair que celle qui se trouve à une moindre profondeur, le P.L.M. 27, est plus dégradée, tandis que l’épave la plus profonde, celle du Rose Castle, est la mieux préservée. Cela peut s’expliquer en partie par une action plus forte des vagues, une accessibilité accrue de l’activité humaine et des températures plus chaudes en eaux peu profondes. Toutes ces conditions peuvent accélérer la détérioration des épaves en acier.
Toutes les images et vidéos sonar sont une gracieuseté de Ken Keeping et Maritime Survey Services Ltd.