La défense de Bell Island
En 1938, la Marine royale canadienne établissait la défense des mines de fer de Bell Island comme une priorité en cas de guerre. En 1939, un mois après le début de la guerre, des inquiétudes au sujet de la défense des quais de chargements de minerai et de la centrale électrique de Bell Island par des sous-marins allemands étaient soulevées par la Dominion Steel and Coal Corporation et le gouverneur de Terre-Neuve, auprès de la Marine canadienne et des gouvernements de la Grande-Bretagne et du Canada. N’ayant pas les moyens de défendre les mines de Bell Island, le Dominion de Terre-Neuve va demander de l’aide auprès des Alliés.
Compte tenu de l’importance d’un approvisionnement régulier en minerai de fer provenant de Bell Island aux aciéries canadiennes de la Nouvelle-Écosse, le Canada accepte de venir en aide à Terre-Neuve. En mars 1940, le gouvernement canadien s’engage à fournir deux canons (de 4,7 pouces) et deux projecteurs pour protéger Bell Island des attaques navales allemandes. Les canons et les projecteurs sont installés et opérationnels à la fin de l’année 1940. La milice de Terre-Neuve était responsable de les opérer. Les deux canons se trouvent toujours à Bell Island.
De plus, afin de réduire le risque d’attaques des U-boot, la Marine royale canadienne accepte aussi de fournir des patrouilles anti-sous-marines pour la baie de la Conception. Ces patrouilles navales étaient, pour la plupart, effectuées par de petites vedettes Fairmile. De plus grandes corvettes leur venaient parfois en aide, mais celles-ci n’étaient pas toujours disponibles puisqu’elles servaient aussi à escorter les convois alliés d’un côté à l’autre de l’Atlantique.
Toutes les personnes soucieuses de la protection de Bell Island espéraient que ces moyens de défense ne seraient jamais requis.