La bataille de l’Atlantique : maintenir ouvertes les voies d’approvisionnement
Au début de la Deuxième Guerre mondiale, la marine royale de la Grande-Bretagne possédait plus de navires de guerre de surface que leurs ennemis allemands. Cependant, la marine allemande disposait d’un plus grand nombre de sous-marins. Pour poursuivre sa bataille contre l’Allemagne, la Grande-Bretagne dépendait de ses navires marchands qui transportaient le ravitaillement d’un côté à l’autre de l’océan Atlantique, à partir du Canada et des États-Unis. La marine allemande répondit à cette situation en ordonnant à ses U-boot de couler suffisamment de navires alliés pour priver la Grande-Bretagne de vivres, de matières premières et de matériel de guerre.
En 1942, tout semblait indiquer que la marine allemande allait gagner la bataille de l’Atlantique. Entre les mois de janvier et août, les U-boot allemands ont coulé 750 navires marchands alliés et 15 navires de guerre qui effectuaient la traversée de l’océan Atlantique. De leur côté, les Alliés n’ont réussi qu’à couler 33 U-boot durant cette même période. Les Allemands construisaient des U-boot plus rapidement que les Alliés pouvaient en couler ; par conséquent, la menace des U-boot s’intensifiait chaque mois. Aucun navire allié et équipage à leur bord qui se trouvaient dans l’Atlantique Nord n’était à l’abri des attaques des U-boot.
Winston Churchill, le premier ministre de la Grande-Bretagne de l’époque, admit plus tard : « La seule chose qui m’ait véritablement effrayé pendant la guerre était la menace sous-marine »
En 1942, en plus d’attaquer des convois dans l’Atlantique, les U-boot ont commencé à patrouiller et à couler des navires dans le golfe Saint-Laurent et le long des côtes de Terre-Neuve. Cette nouvelle menace est devenue douloureusement manifeste lorsque les U-boot sont arrivés au large de Bell Island.